Sunday, 12 June 2016

Un peu d’Histoire: Saint Benoît lègue sa règle aux moines d'Occident



Le 21 mars 547 meurt saint Benoît de Nursie, un moine italien né 67 ans plus tôt dans la pire période des invasions barbares. On lui doit la redécouverte de la culture antique et la règle monastique dite « bénédictine » qui va valoriser le travail dans toutes les couches de la société.

Un moine d'exception
 Après des études de droit à Rome, Benoît se retire dans une grotte pour prier et pratiquer l'ascèse mais sa réputation de sainteté lui vaut d'être rejoint par d'autres ermites.
Benoît rassemble ses compagnons dans les ruines d'une forteresse, sur le mont Cassin, entre Naples et Rome. Puis il édicte pour eux une règle très simple, en 73 chapitres courts et un prologue.

À la différence des règles en usage dans les monastères orientaux, la sienne combine la prière, le travail et la tempérance dans un climat d'équilibre et de paix. « Ora et labora » (prier et travailler) était sa devise.

Le travail lui-même doit se partager entre les tâches intellectuelles (instruction, étude et copie des textes anciens...) et les tâches ordinaires (travaux ménagers, artisanaux ou agricoles).

Une règle à vocation universelle
La règle de saint Benoît de Nursie est reprise deux siècles plus tard, sous le règne de Charlemagne, par saint Benoît d'Aniane, fondateur de plusieurs monastères en pays franc. 

En 817, au concile d'Aix-la-Chapelle, l'empereur Louis le Pieux, fils et successeur de Charlemagne, l'impose à tous les monastères de son empire.

Cette règle dite « bénédictine » va contribuer d'une manière décisive au renouveau de la chrétienté occidentale en invitant les moines à redécouvrir l'héritage de l'Antiquité et surtout en valorisant le travail manuel.

Source : Herodote

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